iconChers ami(e)s de la galerie,
Nous voici à la fin de cette période où il est encore toléré d’échanger nos vœux pour la nouvelle année. Et, en toute honnêteté, cette année, j’ai envie de me livrer à vous d’une manière un peu plus personnelle.
D’habitude, je suis une sorte de "Lapin Energizer" qui n’arrête jamais. Mais cette fois, je sens poindre une lassitude – pas une déprime, mais une fatigue légère, à la fois physique et mentale. Je me suis demandé pourquoi le "H" de mon TDAH semble s’effacer peu à peu, et plusieurs réponses me viennent à l’esprit.
Peut-être est-ce le poids des années, ou ces semaines de travail ininterrompu depuis la pandémie. Peut-être est-ce cette réalité qui m’a frappé de plein fouet l’année dernière : trop de personnes proches confrontées à cette terrible loterie qu’est le cancer, certaines avec moins de chance que d’autres. Peut-être est-ce aussi le deuil silencieux qu’on vit lorsque des êtres chers s’égarent dans les brumes d’une perte cognitive.
Et puis, il y a les petites déceptions du quotidien. Je suis quelqu’un qui donne sans attendre en retour, mais parfois, comme tout le monde, j’ai besoin de sentir que mes gestes comptent, qu’ils résonnent. Les attitudes égoïstes ou l’immobilisme m’agacent, tout comme cette tendance sociétale à privilégier les droits au détriment des obligations et des responsabilités.
Mais, alors que j’écris ces lignes, j’entends la voix de ma femme Marie – éternelle optimiste (c’est la même Marie qui peut aller à la salle de bain d’un aéroport et revenir avec deux nouvelles amies) – me demander : "OK, et maintenant, on fait quoi avec ça ?"
Et là, je me souviens d’une parole qui m’accompagne souvent, attribuée au Dalaï-Lama : "Tout passe." Cette lassitude passera. La vie est faite de cycles, et tout passe. L’essentiel, c’est de se rappeler d’apprécier ce que l’on a.
Mon souhait pour 2025 – Freud dirait sûrement que c’est aussi le souhait que je formule pour moi-même – est simple : la santé, l’amour (famille, amis, collègues), et une multitude de petits bonheurs. Ces moments, une fois assemblés comme une courtepointe, créent ce qu’on appelle LE bonheur.
Quant à cette petite fatigue, la solution est évidente : un peu de temps pour moi avec ma Marie, pour me reconnecter à la nature, recharger mes batteries et me rappeler combien j’ai de la chance d’avoir tout ce que j’ai. Et pour tout ce que je ne peux pas changer, je vais suivre le conseil de Mel Robbins : "Let Them."
Je vous aime, et je vous remercie du fond du cœur pour votre présence et votre soutien. Dès la semaine prochaine, je partagerai avec vous photos et vidéos de l’appartement fraîchement rénové, prêt à vous accueillir.
Prenez soin de vous, et à très bientôt,
Vincent Beauchamp
