Technique : huile, aquarelle, gouache, encre de couleur, acrylique, pastel, collage, lithographie, sculpture, murale et céramique

1923-2002

« La nature reste une énigme : on ne la perçoit jamais dans sa totalité. Elle est comme moi, toujours en train de partir. » Jean-Paul Riopelle 1993

Jean-Paul Riopelle, l'une des plus grandes figures de l'art moderne, est né en 1923, à Montréal. Il débute sa carrière en 1941 à l'École polytechnique où il fait des études en génie et s'initie à l'architecture et la photographie en y consacrant quelques-uns de ses cours.

En 1942, il s'inscrit à l'École des beaux-arts de Montréal, puis à l'École du meuble d'où il obtiendra son diplôme en 1945. Il découvre par la suite le surréalisme et l'art moderne avec Paul-Émile Borduas, un professeur très dévoué à ses étudiants et qui leur accorde beaucoup de liberté. C'est sous la direction de Borduas que Riopelle fait sa première peinture abstraite. Borduas et plusieurs de ses étudiants, dont Riopelle, forment un groupe qui travaille, se fréquente et expose ensemble (1942-1945). Ce groupe se fait connaître sous le nom du « groupe des automatistes » pour leur méthode spontanée de peinture qui puise à l'inconscient comme à une source. En 1948, Borduas écrit le manifeste Refus global et Riopelle est l'un de ses premiers signataires et en réalise la page couverture.

En 1947, Jean-Paul Riopelle s'installe à Paris et fait la connaissance de peintres de renom tels : Sam Francis, Mathieu et Nicolas de Staël. Il fréquente également André Breton, Samuel Beckett, Giacometti et Alexander Calder. Durant cette même période, le réputé galeriste Pierre Loeb achète la totalité de sa production. L'artiste exposera, plus d'une centaine de fois, dans les plus prestigieuses galeries européennes et ses oeuvres figureront dans les collections de presque tous les grands musées du monde.

Mentionnons qu'au cours de l'année 1955, Riopelle fait une rencontre déterminante, du type de celles qui modifient le cours d'une vie; son alliance amoureuse avec la peintre américaine Joan Mitchell durera vingt-cinq ans.

À partir de 1949, il tient plusieurs expositions individuelles au Canada, en France, en Angleterre, en Allemagne, en Suisse, en Suède, en Italie, en Espagne et aux États-Unis. Il participe également à plusieurs expositions internationales dont celle sur le surréalisme, à New York en 1947. Il fera partie de l'Exposition internationale de Pittsburgh en 1958 et en 1961. Il sera invité à représenter le Canada avec ses amis Giacometti et Borduas à la Biennale d'art contemporain de Venise en 1954. Il sera présent à la Biennale de São Paulo en 1955 et aussi à celle du Musée national d'art moderne à Tokyo en 1969. En 1963, la Galerie nationale du Canada organise une importante exposition de ses tableaux et sculptures à travers le Canada. Le Musée d'art moderne de la ville de Paris expose, en 1972, ses oeuvres récentes ainsi qu'une série d'estampes. Ici, c'est en 1967 que le Musée des beaux-arts de Québec présente une première rétrospective de son oeuvre.

En 1981, l'exposition Jean-Paul Riopelle, Peinture 1946-1977, circule dans plusieurs grands musées d'art moderne. En 1989, la Galerie Pierre Matisse à New York et la Galerie Claude Lafitte à Montréal lui consacrent deux importantes expositions d'oeuvres réalisées dans les années cinquante. D'autres rétrospectives auront ensuite lieu au Musée des beaux-arts de Montréal et à la Villa Bagatelle en 1992. L'année 1996 marquera la participation de Riopelle à sa dernière exposition.

En 1981, il est couronné du Prix Paul-Émile Borduas pour l'ensemble de son oeuvre. À sa mort, en 2002, sa renommée est telle que plusieurs observateurs le considèrent comme le plus grand créateur que le Québec ait jamais connu dans le domaine des arts visuels.

Couverture Médiatique

  • Parcours, édition printemps 2010, p.20-22, édition automne-hiver 08-09, p. 42-43
  • Magazin’Art, édition automne 1996, article p.82