Technique : Photographie

Miguel Vallinas, photographe

Miguel Vallinas Prieto est un photographe espagnol né en 1971. Il vit présentement dans la ville de Medina del Campo à Valladolid en Espagne.

Après plusieurs années de travail dans le milieu télévisuel, industriel et surtout publicitaire, il consacre maintenant la majeure partie de son temps à développer ses propres créations originales. Il les voit comme des études sur les différentes notions de paysages, telle la nature à l’état pur, l’environnement urbain, l’architecture contemporaine et le portrait. Son approche est davantage méthodique qu’improvisée, décidant avec minutie l’endroit, le décor, le type de lumière, et tous les autres éléments déterminants qui aideront à optimiser chacune de ses œuvres. La technique est primordiale dans sa démarche, autant au moment de prendre les photographies que dans les étapes suivantes en postproduction. Il a souvent recours à des thèmes personnels qui vont déclencher un intérêt au-delà de la simple contemplation, tout en essayant de provoquer une réflexion qui va à la rencontre de l’autre. Son travail pourrait être décrit comme une recherche de la beauté, celle qui se découvre par le regard que l’artiste porte sur le monde. Ses œuvres ont été exposées dans de multiples galeries dans plusieurs grandes villes à travers le monde, dont New York, Hong Kong, Berlin, Singapour, Londres, Madrid, Barcelone, Séoul, Miami, etc. Son travail a également figuré dans des revues prestigieuses comme Vogue, Vanity Fair, The Guardian, The New York Times, The Washington Post et bien plus encore.

Son plus récent travail est beaucoup plus surréaliste et il a recours au montage photo pour présenter l’être humain en relation avec la notion d’identité : que veut-il être, que se crée-t-il pour être et paraître, qu’est-ce que les autres voient de lui et finalement, qu’est-il en réalité ?

Au fil des ans, il a donc développé plusieurs séries distinctes, tout en suivant un fil conducteur autour du thème de l’identité. Les séries sont : Pieles (Peaux), Segundas Pieles (Deuxièmes Peaux), Raíz (Racines) et Ceci n’est pas. Dans la série Pieles, l’artiste nous présente les différents types de personnes que nous pourrions devenir, professionnellement ou socialement, celles qui sont à notre portée ou non, celles qui sont imposées ou adoptées selon les circonstances. Dans Segundas Pieles, les images tentent d'isoler le caractère d’une personne. Elles ne tiennent pas compte du contexte ou des références et se fondent uniquement sur l'être individuel. Segundas Pieles suggère des options, des possibilités et les différents choix que nous pouvons adopter dans la vie. Les bustes des personnages dans cette série sont représentés par des animaux.

Raíz poursuit la réflexion sur l'identité, l'existence et le choix de l'individu. Les photographies montrent des corps dont les têtes sont formées de plantes et de bouquets de fleurs en différentes phases de floraison. Alors que le corps représente la tige et la tête, la fleur, la racine demeure invisible. La racine est pourtant la base de notre existence et détermine inévitablement la direction des chemins que nous emprunterons. Le terme réfère également aux différentes sortes de racines : nos unions, nos soutiens, nos fondations, nos références, etc.

Ceci n’est pas constitue le point culminant des 3 séries précédentes. C’est une série ouverte, qui peut s’interpréter de manière aussi diversifiée que les images qui nous trottent dans la tête. Elle se veut comme une déconstruction de l’être humain : elle commence par une représentation familière puis évolue vers une image surréaliste. Contrairement aux séries précédentes, il existe une séparation physique entre le corps et la tête, la tête étant représentée par des objets inanimés. Ceci n’est pas vise à plonger de nouveau dans le concept d'identité et des choix de l'individu, combinés à certains objets et images qui peuvent également nous influencer et nous conditionner.